Samedi 25
avril – le 4e commandement
8 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. 9 Tu
travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. 10 Mais le
septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne
feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton
serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui
réside chez toi. 11 Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la
terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il s’est reposé le
septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour
du sabbat et l’a sanctifié.
8 זָכֹ֛ור֩ אֶת־יֹ֥֨ום
הַשַּׁבָּ֖֜ת לְקַדְּשֹֽׁ֗ו׃
9 שֵׁ֤֣שֶׁת יָמִ֣ים֙ תַּֽעֲבֹ֔ד֮ וְעָשִׂ֖֣יתָ כָּל־מְלַאכְתֶּֽךָ֒׃
10 וְיֹ֨ום֙ הַשְּׁבִיעִ֔֜י שַׁבָּ֖֣ת׀ לַיהוָ֣ה אֱלֹהֶ֑֗יךָ לֹֽ֣א־תַעֲשֶׂ֣֨ה כָל־מְלָאכָ֡֜ה אַתָּ֣ה׀ וּבִנְךָֽ֣־וּ֠בִתֶּ֗ךָ עַבְדְּךָ֤֨ וַאֲמָֽתְךָ֜֙ וּבְהֶמְתֶּ֔֗ךָ וְגֵרְךָ֖֙ אֲשֶׁ֥֣ר בִּשְׁעָרֶֽ֔יךָ׃
11 כִּ֣י שֵֽׁשֶׁת־יָמִים֩ עָשָׂ֨ה יְהוָ֜ה אֶת־הַשָּׁמַ֣יִם וְאֶת־הָאָ֗רֶץ אֶת־הַיָּם֙ וְאֶת־כָּל־אֲשֶׁר־בָּ֔ם וַיָּ֖נַח בַּיֹּ֣ום הַשְּׁבִיעִ֑י עַל־כֵּ֗ן בֵּרַ֧ךְ יְהוָ֛ה אֶת־יֹ֥ום הַשַּׁבָּ֖ת וַֽיְקַדְּשֵֽׁהוּ׃ ס
9 שֵׁ֤֣שֶׁת יָמִ֣ים֙ תַּֽעֲבֹ֔ד֮ וְעָשִׂ֖֣יתָ כָּל־מְלַאכְתֶּֽךָ֒׃
10 וְיֹ֨ום֙ הַשְּׁבִיעִ֔֜י שַׁבָּ֖֣ת׀ לַיהוָ֣ה אֱלֹהֶ֑֗יךָ לֹֽ֣א־תַעֲשֶׂ֣֨ה כָל־מְלָאכָ֡֜ה אַתָּ֣ה׀ וּבִנְךָֽ֣־וּ֠בִתֶּ֗ךָ עַבְדְּךָ֤֨ וַאֲמָֽתְךָ֜֙ וּבְהֶמְתֶּ֔֗ךָ וְגֵרְךָ֖֙ אֲשֶׁ֥֣ר בִּשְׁעָרֶֽ֔יךָ׃
11 כִּ֣י שֵֽׁשֶׁת־יָמִים֩ עָשָׂ֨ה יְהוָ֜ה אֶת־הַשָּׁמַ֣יִם וְאֶת־הָאָ֗רֶץ אֶת־הַיָּם֙ וְאֶת־כָּל־אֲשֶׁר־בָּ֔ם וַיָּ֖נַח בַּיֹּ֣ום הַשְּׁבִיעִ֑י עַל־כֵּ֗ן בֵּרַ֧ךְ יְהוָ֛ה אֶת־יֹ֥ום הַשַּׁבָּ֖ת וַֽיְקַדְּשֵֽׁהוּ׃ ס
8 zaķor et-yom
ha-šabbat lë-qaddëšo 9 šešet yamim taavod wë-aşita
kol-mëlaķteķa 10 wë-yom ha-šëvii šabbat la-JAHWE elohéķa
lo-taaşe ķol-mëlaķa atta u-vinķa-uvitteķa avdëķa wa-amatķa
u-vë-hemteķa wë-gerëķa ašer bišaréķa 11 ki šešet-yamim aşa
JAHWE et-ha-šamayim wë-et-ha-arets et-ha-yam wë-et-kol-ašer-bam
wa-yanax ba-yom ha-šëvii al-ken beraķ JAHWE et-yom ha-šabbat
wa-yëqaddëšehu
Un des scribes,
qui les avait entendus discuter et voyait que Jésus avait bien
répondu, s’approcha et lui demanda : Quel est le premier de
tous les commandements ? Jésus répondit : Voici le
premier : Écoute Israël, le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur
est un, et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de
toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. Voici le
second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas
d’autre commandement plus grand que ceux-là.
Marc 12, 28-30
Peut-on imaginer parole à la fois plus
subversive et plus libératrice pour un peuple qui vient de sortir de
l'esclavage et de son cortège de privations, de labeurs et des
souffrances ? Soumis à un travail incessant, obligés de
fournir eux-mêmes la paille et l'eau nécessaires à la fabrication
des briques, les Hébreux en Égypte n'ont d'autre horizon que le
travail et la mort. À cette vie sans qualité, la promesse d'une
terre « où coulent le lait et le miel » est aussi celle
d'une vie où chacun récolte les fruits de son verger et moissonne
ses propres champs. Les prophètes useront largement de ces
métaphores agricoles pour désigner les conditions d'une vie décente
dans la fidélité à l'Éternel.
Dans cette perspective, « sanctifier »
(qaddëšo) c'est-à-dire « mettre à part », « donner
une signification à » revient à redonner une signification au
temps qui passe. Et nous découvrons en ces temps de confinement
combien l'enchaînement des jours qui passent les uns après les
autres sans aucune aspérité peut se révéler déprimant. « Mettre
à part » un jour permet de ne plus subir la tyrannie du temps
et de cesser d'être possédé par son travail mais au contraire d'en
retrouver la signification.
Au commandement est ajouté une
explication. Il faut se souvenir du repos parce que l'Éternel Dieu
lui-même s'est reposé. Cette justification par l'acte créateur a
une double signification.
D'une part, elle nous rappelle que
notre « ouvrage » n'a de sens véritable que si il est
créateur. La simple reproduction ou exécution de quelque ouvrage
que ce soit est aliénante. Quelque soit notre tâche, notre métier
ou notre ouvrage, c'est la créativité et l'ingéniosité,
l'originalité et l'innovation que nous y mettons qui vont lui donner
son sens et sa véritable valeur.
D'autre part, elle nous invite à
l'imitation de Dieu lui-même. La fidélité est comprise comme la
volonté de se comporter suivant l'exemple de Dieu et partant à
sanctifier non pas seulement un jour mais toute notre existence.
« Soyez saints car je suis saint » répète ainsi le
livre du Lévitique (20, 26) dans la perspective explicitée par
Jésus lui-même dans son propre résumé de la loi :
l'articulation entre l'amour pour Dieu qui doit impliquer l'ensemble
de l'être individuel et l'amour du prochain identifié à soi-même.
Autrement dit « aime ton prochain comme toi-même et toi-même comme
tu aimes ton Dieu ».
L'Éternel Dieu, l'individu, le
prochain, les trois pôles de la relation instituée par le
Décalogue. C'est ainsi que la tradition a réparti les commandements
en deux tables, la première (1-4) traitant de la relation entre
l'Éternel Dieu et l'individu, la seconde (5-10) de celle entre
l'individu et le prochain. Étant entendu que cette dernière doit
être toute entière inspirée par la première puisque l'amour du
prochain et l'amour de Dieu sont les deux faces d'une même réalité.
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Durant
la période du confinement, nous continuons à vous proposer des
méditations quotidiennes. C'est une manière de réfléchir au monde que
nous voulons construire ensemble après cette crise dont nous tardons
encore à comprendre toutes les conséquences.
Après la méditation du Notre Père, revu et corrigé par Simone Weil, puis les Béatitudes, nous continuons notre série avec le Décalogue.
Les méditations sont publiées chaque jour à 10h, elles peuvent aussi vous être envoyées chaque jour sur simple demande.
Après la méditation du Notre Père, revu et corrigé par Simone Weil, puis les Béatitudes, nous continuons notre série avec le Décalogue.
Les méditations sont publiées chaque jour à 10h, elles peuvent aussi vous être envoyées chaque jour sur simple demande.
Les dix commandements: Exode 20, 2-17
Mardi 21 avril : Je suis l’Éternel, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, dela maison de servitude.
Mercredi 22 avril : Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
Jeudi 23 avril : Tu ne te feras pas d'idoles, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. 5 Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et à la quatrième (génération) de ceux qui me haïssent. 6 et qui use de bienveillance jusqu’à mille (générations) envers ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
Vendredi 24 avril : Tu ne prendras pas le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne tiendra pas pour innocent celui qui prendra son nom en vain.
Samedi 25 avril : Souviens-toi du jour du repos, pour le
sanctifier. 9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton
ouvrage. 10 Mais le septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton
Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta
fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni
l’étranger qui réside chez toi. 11 Car en six jours l’Éternel
a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il
s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel
a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié.
Dimanche 26 avril : Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne.
Lundi 27 avril : Tu ne commettras pas de meurtre.
Mardi 28 avril : Tu ne commettras pas d’adultère.
Mercredi 29 avril : Tu ne commettras pas de vol.
Jeudi 30 avril : Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Vendredi 1er mai : Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui soit à ton prochain.
Lundi 2 mai : Dix commandements pour notre époque.
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