L'Heure Musicale Virtuelle du 25 septembre

 IN TEMPORE BELLI

Qu’est-ce pour nous mon cœur …

Qu’est-ce pour nous, mon cœur, que les nappes de sang
Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris
De rage, sanglots de tout enfer renversant
Tout ordre ; et l’Aquilon encor sur les débris

Et toute vengeance ? Rien !… — Mais si, toute encor,
Nous la voulons ! Industriels, princes, sénats,
Périssez ! puissance, justice, histoire, à bas !
Ça nous est dû. Le sang ! le sang ! la flamme d’or !

Tout à la guerre, à la vengeance, à la terreur,
Mon esprit ! Tournons dans la Morsure : Ah ! passez,
Républiques de ce monde ! Des empereurs,
Des régiments, des colons, des peuples, assez !

Qui remuerait les tourbillons de feu furieux,
Que nous et ceux que nous nous imaginons frères ?
À nous ! Romanesques amis : ça va nous plaire.
Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux !

Europe, Asie, Amérique, disparaissez.
Notre marche vengeresse a tout occupé,
Cités et campagnes ! — Nous serons écrasés !
Les volcans sauteront ! et l’océan frappé…

Oh ! mes amis ! — mon cœur, c’est sûr, ils sont des frères :
Noirs inconnus, si nous allions ! allons ! allons !
Ô malheur ! je me sens frémir, la vieille terre,
Sur moi de plus en plus à vous ! la terre fond,

Ce n’est rien ! j’y suis ! j’y suis toujours.

Arthur Rimbaud

Lire la playlist entière

Haydn: Symphony no. 94 (Dorati / Philharmonia Hungarica - 1972) - YouTube

La Symphonie n° 94 en sol majeur, « La Surprise » de Joseph Haydn a été composée en 1792. Elle est la deuxième des douze symphonies dites "londoniennes", considérées comme les plus belles de Haydn.

La symphonie fut créée le 24 mars 1792. L'auditoire avait été particulièrement frappé par un soudain coup de timbale, dans le deuxième mouvement. C'est de là que lui vient son surnom. Au lendemain de la création, un critique a dit "La surprise qu'il contient peut être comparée à celle ressentie par une belle bergère que le murmure éloigné d'une cascade aurait endormie et qu'un coup de fusil tiré par un chasseur réveille en sursaut."

1.Adagio — Vivace assai

Ce mouvement respecte la structure sonate et est précédé d'un introduction lente. L'exposition présente les trois thèmes qui sont variés dans le développement. Le mouvement se termine par une récapitulation des thèmes.

2. Andante

Le mouvement débute par un thème très simple. C'est à sa deuxième exposition, pianissimo, qu'arrive la surprise : un accord fortissimo de tout l'orchestre, souligné par un coup de timbale. Haydn pensait qu'il ferait crier les auditrices avec ce coup de tonnerre ! Vient ensuite cinq variations sur la première mélodie, suivies d'une coda.

3. Menuet et trio, allegro molto

Alors que le menuet est une danse lente, Haydn indique son mouvement allegro molto, ce qui signifie très vite. Il se montre peu soucieux des conventions et précurseur du scherzo (plaisanterie). Par contre, la structure du mouvement respecte la forme originelle de la danse : deux sections encadrent un trio composé de deux parties.

4. Allegro di molto

Pour ce dernier mouvement, Haydn a inventé une forme nouvelle, entre la sonate et le rondo. Comme dans le rondo, le premier thème revient à plusieurs reprises. Cependant, Haydn le développe différemment à chaque fois. Le mouvement se termine par un déchaînement de timbale suivie d'une coda rétablissant l'ordre.

J. Haydn - Hob XXII:9 - Missa in tempore belli in C major - YouTube

La Missa in tempore belli (Messe en temps de guerre) est la dixième messe et l’une des plus populaires de Joseph Haydn.

La messe est cataloguée Messe n°10 en Do Majeur (H. XXII: 9) et est parfois désignée comme la Paukenmesse en raison de l'utilisation de timbale dans son orchestration. Néanmoins le manuscrit autographe comporte le titre Missa in tempore belli  de la main de Haydn lui-même, ne laissant pas de doute sur l'intention du compositeur quant au titre et ce depuis le commencement.

Haydn composa cette messe à Eisenstadt en août 1796, alors que l’Autriche était en pleine guerre. Après quatre années de guerre consécutives à la Révolution française, les troupes autrichiennes étaient en difficulté en Italie et en Allemagne, et l’Autriche craignait l’invasion. C’est l’esprit de ces temps troublés qui inspira les références guerrières que Haydn a inséré dans son Benedictus et son Agnus Dei. La messe fut créée le 26 décembre 1796 à l'église des Piaristes Maria Treu de Vienne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire