Vendredi 25 décembre 2020
Entête, lui, le logos et le logos, lui, pour Elohîms,
et le logos, lui, Elohîms.
Lui entête pour Elohîms.
Tout devient par lui; hors de lui, rien de ce qui advient ne devient.
En lui la vie la vie la lumière des hommes.
La lumière luit dans la ténèbre, et la ténèbre ne l’a pas saisie.
Et c’est un homme, un envoyé d’Elohîms. Son nom, Iohanân.
Il vient pour un témoignage, pour témoigner de la lumière,
afin que tous adhèrent par lui.
Il n’était pas la lumière, mais celui qui témoigne pour la lumière.
La lumière, la vraie, qui éclaire tout homme venant dans l’univers,
lui, dans l’univers, et l’univers est engendré par lui
et l’univers ne l’a pas connu.
Il est venu chez lui, mais les siens ne l’ont pas accueilli.
Commencement de l'évangile selon Saint-Jean (traduction André Chouraqui)
Paul Celan :
Sprich
auch du
sprich
als letzter,
sag
deinen Spruch.
Sprich
Doch
scheide das nein nicht vom Ja
Gib
deinem Spruch auch den Sinn.
gib
ihm den Schatten.
Gib
ihm Schatten genug
gib
ihm so viel
also
du um dich verteilt weisst zwischen
Mittnacht
und Mittag und Mittnacht.
Blicke
umher.
sich:
wie 's lebendigwird rings-
Beim
Tode ! Lebendig !
Wahr
spricht, wer Schatten spricht.
Parle
toi aussi
parle
en dernier,
dis
ta parole.
Parle
Mais
sans séparer le non du oui.
Donne
aussi le sens à ta parole:
donne-lui
l'ombre.
Donne-lui
assez d'ombre,
donne-lui
autant
que
tu en sais partagée autour de toi entre
minuit
et midi et minuit.
Regarde
tout autour
vois
comme ce qui t'entoure devient vivant -
Près
de la mort ! Vivant !
Qui
parle l'ombre
parle
vrai.
*
« Je pourrais comparer ma musique à une lumière blanche dans laquelle sont contenues toutes les lumières. Seul un prisme peut dissocier ces couleurs et les rendre visibles: ce prisme pourrait être l’esprit de l’auditeur.» Arvo Pärt
Spiegel im spiegel a été complété en 1978, juste avant que Pärt ne quitte définitivement l’Estonie, où il subissait la censure. « Dans ma première période, j’écrivais de la musique dans laquelle plusieurs notes étaient lancées sur la page. Je ne les gardais pas comme des trésors. Je ne les tenais pas, l’une après l’autre, entre mes mains. Chaque note est déterminante, révélatrice. » Le titre de l’œuvre, qui peut aussi bien se lire « miroir dans le miroir » que « miroirs dans le miroir », se veut une référence à la multitude d’images que pourraient produire, en se réfléchissant les uns dans les autres, des miroirs disposés en plan parallèle.
Cette pièce, comme de nombreuses autres de Pärt, est fréquemment utilisées comme illustration sonore de documentaires ou de films. Elle est également la base musicale d’une œuvre de danse contemporaine de Mats Ek, Smoke/Solo for Two créée pour Sylvie Guillem en 1995. En 2005, Christopher Wheeldon utilise cette pièce pour son ballet contemporain After the Rain dansé par le New York City Ballet
Arvo Pärt : Spiegel im Spiegel (pour violon et piano) - YouTube
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