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Avenir du temple Saint-Étienne : une inquiétante marche arrière
La nouvelle de la fin prochaine de la convention qui lie le conseil presbytéral de Mulhouse à l'association Saint-Étienne Réunion a légitiment provoqué de vives protestations. Nous nous associons à l'ensemble des propos indignés. De même que nous déplorons les jugements à l'emporte-pièce du pasteur Cordier sur le bâtiment en tant que tel.
Aujourd'hui c'est la qualité de l'offre culturelle, bien souvent non-marchande, du cœur de la cité du Bollwerk qui se trouve menacée. Alors que des travaux d'ampleur ont été engagés ces dernières années, tant intérieurs qu'extérieurs, il est impensable que les contribuables mulhousiens aient été mis à contribution pour financer un "bâtiment fantôme". La richesse et la variété de l'offre culturelle proposée, les animations grand public, les débats et autres conférences, les concerts, les projets avec les commerçants voisins, les visites spontanées ou planifiées du plus haut édifice protestant de notre pays... c'est bien tout cela qui risque de figurer au registre des lointains souvenirs.
Aussi, notre groupe Mulhouse Cause Commune demande instamment à la Maire de Mulhouse d'intervenir pour obtenir des garanties écrites quant au maintien de la programmation culturelle au même niveau qu'elle fut jusqu'en 2019. De même qu'un engagement pour garantir des créneaux d'ouverture aux visiteurs devra être pris. Bien entendu, nous appelons le conseil presbytéral à la raison et l'invitons à revenir sur sa décision. Par conséquent, la municipalité doit réunir les protagonistes autour d'une table pour tenter de trouver une solution acceptable. De même que nous devons exiger un engagement pour des créneaux d'ouverture aux visiteurs. Encore une fois, à quoi bon financer à grands frais la rénovation d'un édifice, certes remarquable, mais replié sur lui-même et ses quelques ouailles les plus ferventes ?
Pour finir nous rappelons les termes du comité de l'association Saint-Étienne Réunion en 2014, dans sa contribution intitulée Ce que nous sommes et ce que nous voulons demeurer : "C'est un service public au sens où il s'agit d'assumer d'une certaine façon la responsabilité civique de l'Église, dépositaire de l'édifice et ne pouvant s'en contenter pour son seul usage".
Puisque c'est un service public, c'est-à-dire le patrimoine de ceux qui n'en ont pas, protégeons-le, chérissons-le !
Les élu·e·s du groupe Mulhouse Cause Commune
Loïc MINERY, Nadia EL HAJJAJI, Joseph SIMEONI, Nina CORMIER, Maëlle PAUGAM, Jason FLECK
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