O MIA BELLA NAPOLI
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Quand
longtemps a grondé la bouche du Vésuve,
Quand sa lave écumant
comme un vin dans la cuve,
Apparaît toute rouge au bord,
Naples
s’émeut ; pleurante, effarée et lascive,
Elle accourt,
elle étreint la terre convulsive ;
Elle demande grâce au volcan
courroucé;
Point de grâce ! Un long jet de cendre et de
fumée
Grandit incessamment sur la cime enflammée,
Comme un
cou de vautour hors de l’aire dressé.
Soudain
un éclair luit ! Hors du cratère immense
La sombre éruption
bondit comme en démence.
Adieu, le fronton grec et le temple
toscan !
La flamme des vaisseaux empourpre la voilure.
La lave
se répand comme une chevelure
Sur les épaules du volcan.
Elle
vient, elle vient, cette lave profonde
Qui féconde les champs et
fait des ports dans l’onde.
Plage, mers, archipels, tout
tressaille à la fois.
Ses flots roulent vermeils, fumants,
inexorables,
Et Naple et ses palais tremblent plus
misérables
Qu’au souffle de l’orage une feuille des bois !
Chaos
prodigieux ! La cendre emplit les rues,
La terre revomit des
maisons disparues,
Chaque toit éperdu se heurte au toit
voisin,
La mer bout dans le golfe et la plaine s’embrase,
Et
les clochers géants, chancelant sur leur base,
Sonnent
d’eux-mêmes le tocsin !
Victor Hugo
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L'amour de la musique semble inscrit dans les gènes des Napolitains, nés sous le signe du chant, celui de la sirène Parthénope. Déjà dans l’Antiquité, des auteurs (Sénèque, Tite Live et Virgile) évoquent le goût de ces citoyens pour la musique.
Plus tard, la chanson faisait toujours partie de la vie quotidienne, comme en témoignent le chant des marchands de primeurs pour charmer les acheteurs et ceux des lavandières pour se donner du cœur à l’ouvrage. Frédéric II a même dû publier un édit interdisant (en vain) aux Napolitains de chanter dans les rues à toute heure du jour.
À la cour angevine, on a joué des pièces musicales qui préfigurent l’opéra. Au XVe s., sous les Aragonais, Naples possédait un théâtre exclusivement consacré à la musique, une première en Europe. Dans les années 1530, le premier Conservatoire d’Europe, Santa Maria di Loreto, ouvrit à Naples. Il sera suivi de trois autres, la Pietà dei Turchi, I Poveri di Gesù Cristo et Sant’Onofrio. Ces établissements accueillaient les orphelins et les enfants pauvres. Les élèves talentueux étaient très recherchés pour toutes les fêtes qui rythmaient la vie quotidienne, mariages, baptêmes, communions et autres.
Au début du XVIe s., qui est par ailleurs celui du virtuose Carlo Gesualdo, prince de Venosa, apparaissent les villanelles, des chansons nées à la campagne que les villes ont importées. Elles étaient souvent chantées par leurs auteurs qui s’accompagnaient d’un instrument à cordes et étaient très populaires. Les noms de certains d’entre eux sont parvenus jusqu’à nous, notamment ceux de Velardiniello, Giovanni da Nola et Leonardo dell’Arpa.
Au XVIIIe s., Naples est la capitale européenne de la musique. On y recense pas moins de 300 compositeurs qui rayonnent ici et là en Europe, dont Pergolesi, Domenico Scarlatti, Nicola Porpora, Dominico Cimarosa et Vincenzo Bellini.
Les Napolitains revendiquent l’invention de l’opera buffa, souvent écrit en napolitain et contenant parfois des chansons populaires locales. Palummella, chantée dans l’opéra bouffe La Molinarella, est l’une des plus représentatives du genre. Elle a notamment été reprise par Luciano Pavarotti.
À compter de la seconde moitié du XIXe s., la chanson napolitaine fait recette avec des titres comme Santa Lucia, que Teodoro Cottrau composa en 1849. Première chanson écrite en napolitain à avoir été adaptée en italien à l’époque de l’unification italienne, elle a été reprise par une foule de chanteurs, dont Caruso, Tino Rossi, Andrea Bocelli et même Elvis Presley. Pensons aussi à la célèbre O Sole Mio, dont Giovanni Capurro écrivit les paroles et Eduardo Di Capua composa la musique en 1898, puis qu’Elvis Presley a également interprétée (It’s Now or Never). Ont suivi plusieurs paroliers talentueux, dont Salvatore di Giacomo et Libero Bovio. On dit que Naples est la ville italienne qui compte le plus de musiciens.
Matthieu Denni
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