Génération baroque, l’atelier lyrique européen du Parlement de Musique propose Orphée de Téleman, mardi 5 novembre à 20h.
Concert de l’académie franco-allemande dans le cadre du 50e anniversaire du Traité de l'Élysée. Parlement de Musique
Entrée libre
Qui
ne connaît la merveilleuse histoire d’Orphée, le héros musicien, qui perdit sa
belle épouse Eurydice et alla la rechercher dans les Enfers grâce au pouvoir de
son art, avant de la perdre une seconde fois et d’en mourir ?
On
connaît moins la ténébreuse Orasia, reine de Thrace, dont, selon certains, la
jalousie dévorante est la vraie cause de la mort de sa rivale, et qui, outrée
de ne pouvoir conquérir le coeur d’Orphée, finit, dans sa fureur, par le faire
déchirer par ses prêtresses, les Bacchantes, et se retrouve seule avec son
désespoir.
Cette histoire pourrait aussi bien faire l’objet
d’un film à effets surréels, ou du dernier jeu video qu’on s’arrache.
C’est une histoire non moins étrange que celle de cet ouvrage :
inspiré de l’histoire des Métamorphoses
d’Ovide, le livret a été composé en français pour le fils de Lully, puis
traduit en allemand, et comporte des airs particulièrement marquants en
italien. L’opéra, mis en musique par G.P. Telemann, fut d’abord donné en
concert à Hamburg sous le titre de Die
rachberiege Liebe, oder Orasia, verwittwete Königin in Thracien, puis mis
en scène à Karlsruhe sous le titre : "Die
wunderbare Beständigkeit der Liebe oder Orpheus".
Génération Baroque, l’atelier lyrique européen basé à
Strasbourg, relève là plusieurs défis : des chanteurs et
instrumentistes spécialisés dans l’interprétation baroque, venus de diverses
contrées d’Europe se rencontrent autour du Rhin (à Strasbourg, Mulhouse,
Offenburg, puis à Spa/Belgique) pour se confronter à la nouveauté de cet
ouvrage étonnant, avec la diversité d’approche de leurs cultures respectives et
avec tout l’enthousiasme et l’engagement de leur carrière en plein essor.
Sous
la direction scénique et musicale de Carlos Harmuch & de Martin Gester, ils
invitent l’auditeur à se ressourcer au théâtre musical dans son expression la
plus directe et naturelle : dans une mise en espace (semi-staging) qui laisse
parler la musique et le texte et - comme un jeune couples se retrouvant enfin
seuls dans la transparence de leurs personnes - et qui célèbre l'union,
fraîche et intense, du chant, du texte et de la musique, sans que l’oeil et
l’oreille ne s’égarent dans les effets ajoutés.
C’est l’occasion d’une triple découverte : un
ouvrage étonnant et magnifique, la révélation d’une nouvelle génération
d’artistes, et une autre approche de l’opéra, directe et sans perruque.
Cette histoire pourrait aussi bien faire l’objet d’un film à effets surréels, ou du dernier jeu video qu’on s’arrache.
C’est l’occasion d’une triple découverte : un ouvrage étonnant et magnifique, la révélation d’une nouvelle génération d’artistes, et une autre approche de l’opéra, directe et sans perruque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire