Chers amis du temple Saint-Étienne,
Lorsque nous avons décidé de ne pas
faire sonner les cloches du temple, nous avons commis deux erreurs.
La première est que nous n’avons pas
confronté et consulté plusieurs avis et notamment ceux des
administrateurs de Saint-Étienne Réunion.
La deuxième est d’avoir étayé
notre réflexion avec des arguments certes intellectuellement
recevables, mais sans prendre en compte les différentes manières de
penser un son de cloche.
Entendre les cloches de Saint-Étienne
sonner, dans cette communion d'angoisse qui est la nôtre, est un
appel à créer, par delà les toits des maisons mulhousiennes, un
lien subtil entre nous tous, dans la communion distante de coeurs qui
ont besoin de se toucher à travers elle. Les cloches comme appel à
un rassemblement symbolique, nos corps en étant empêchés.
Que ce moment puisse être un point de
ralliement, un moment de prière, de communion, de pensée aux
autres, de réflexion sans y mettre forcément une portée
religieuse. Que chacun se sente libre au moment de ce retentissement
quotidien d’y mettre la symbolique et l’action qu’il
souhaitera. Il nous faut provisoirement cesser de penser en présence
physique, nous sommes aussi esprit, et en période de confinement
nous en avons grand besoin, alors musclons le. Au rythme des cloches
du temple Saint-Étienne, tellement mulhousien, tout comme de celui
des autres lieux. En communion laïque et spirituelle.
Vincent Frieh, président & Roland Kauffmann, pasteur
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