Pour
son traditionnel concert de la Toussaint, le 1er novembre
2019, l’ensemble vocal et instrumental du Chant Sacré dirigé par
Luc Brinkert , présentera la messe brève en LA majeur BWV 234 de
Jean-Sébastien Bach et le Psaume 42 « Wie
der Hirsch schreit » de Félix Mendelssohn.
À
l’ombre de la grande Messe en Si, quatre messes brèves, dites
« luthériennes » composées par le Cantor, nous sont
parvenues. Après avoir interprété récemment la Messe brève en
Fa, le Chant Sacré fera entendre celle en LA majeur, réduite elle
aussi au Kyrie et au Gloria, afin de laisser à la lecture des textes
et à la prédication leur rôle primordial dans l’office religieux
luthérien.
Néanmoins,
comme les trois autres, cette messe était exécutée à l’occasion
de fêtes religieuses importantes. Elle se caractérise dès le Kyrie
par une douce et lumineuse atmosphère pastorale évoquée par les
arabesques des flûtes dialoguant avec le chœur. Au fil des
interventions solistiques apparaissent des mouvements bien
contrastés, mais toujours éclairés par la tonalité majeure
jusqu’à la fugue finale, large et joyeuse, où se répondent
solistes et chœur.
Felix
Mendelssohn, qui a employé son génie et toute son énergie a faire
redécouvrir Jean Sébastien Bach, trouve dans ce programme la place
qui lui revient avec l’admirable Psaume 42 « Wie der Hirsch
schreit » Comme le cerf a soif d’eau vive, composé en 1837
juste après son mariage et dédié à sa jeune épouse. De là sans
doute le caractère tendre et mélancolique que cette œuvre confère
au profond désespoir du psalmiste, moqué de ses ennemis et exilé
loin de Dieu et de son temple.
Sa
plainte, ici voilée de tendresse et portée par la soprano soliste,
alterne tantôt avec les voix féminines, tantôt avec celles des
hommes du chœur, qui lui répondent et la soutiennent : le
quintette où intervient le chœur d’hommes, porteur de sérénité
et d’assurance, simplement accompagné par les deux flûtes et les
cordes, est à cet égard le sommet de l’œuvre et le morceau que
Mendelssohn préférait.
Le
compositeur a cependant mis en œuvre un orchestre symphonique
complet pour l’époque, avec cordes, hautbois, flûtes,
clarinettes, bassons, cors, trompettes, trombones et timbales, qui
s’associe à la totalité du chœur dès la fin du premier
mouvement, quand monte la tension dramatique des appels vers Dieu.
De
même, un brillant final très développé rassemble tous les
exécutants dans une fugue éclatante.
Solistes
Julie
Dey, soprano - Anne Schlick, alto – Patrick Labiche, ténor - Paul
Widmer, basse
Y
aller
Vendredi
1er novembre à 17h
Temple
Saint-Étienne, Place de la Réunion à Mulhouse
Entrée
libre, corbeille
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