Chanter les psaumes, c'est chanter la Bible, ce sera le cas dimanche 26 octobre à 17h avec le concert de la Réformation donné par le Collegium Musicum de Mulhouse sous la direction de Jan Sosinski, avec un programme intégralement d'Anton Dvořák: la danse slave n°2, les Chants bibliques et la Suite tchèque.
Dimanche 26 octobre à
17h au temple Saint-Étienne de Mulhouse, place de la Réunion
Entrée libre -
Plateau
Michael Jäger, baryton-basse |
Le concert s’ouvre avec une
danse Slave (n°2 op 72, en mi mineur), qui fait partie d’une de
ses partitions les plus appréciées. La Suite tchèque
d’inspiration proche, appartient comme elle à ce qui est convenu
d’appeler sa « période slave ». Dvořák utilise
ici des rythmes de danses venus de Bohême, de Moravie et plus
largement d'Europe centrale. La partition prend le caractère
classique d’une suite de danses, où les mouvements se succèdent
sur des rythmes et dans des caractères différents, mais demeurent
liés par une grande unité structurelle.
Entre les deux, une pièce
beaucoup plus intimiste, qui reflète une autre facette du
compositeur marqué par le décès d’amis, de connaissances
proches, et composée pendant son séjour aux États-Unis (comme la
Symphonie du Nouveau Monde d’ailleurs). Cette œuvre compte parmi
les produits les plus saisissants de l’inspiration artistique de
Dvořák, œuvre rare par son style pur et équilibré, d’un charme
mélodique singulier et d’une grande couleur expressive, témoin
d’un sentiment religieux sincère et profond : ce sont des
versets du livre des Psaumes de David qui sont mis en musique. La
partition telle qu’elle est donnée ici n’a été publiée qu’en
1960. De plus, c’est une voix de baryton basse que nous entendrons,
et non de mezzo soprane, ce qui est souvent le cas. Michael Jäger,
qui a fait ses études à Prague, la chante dans la langue originale,
la belle langue tchèque (traduction française fournie) – ce
qui est également très rare !
Après
son doctorat à l’Université
de Zurich, Michael Jäger a fait sa formation de chanteur
auprès de maîtres renommés, en Suisse, République Tchèque,
et aux Pays-Bas. Dans son vaste répertoire, le
baryton-basse a une prédilection pour la musique sacrée. Ses
nombreux concerts l’ont mené dans les grandes salles en Suisse
comme la Tonhalle de Zurich, le Casino de Bâle et
le KKL de Lucerne, mais aussi en Italie, en France, en Autriche
(Télévision ORF), au Danemark et en République tchèque
(enregistrements avec l’orchestre et le chœur de la radio
tchèque). Michael Jäger se réjouit beaucoup de retrouver le public
mulhousien au temple Saint-Étienne où il a chanté le Messie de
Haendel avec le Collegium en 2005.
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