ParoleS protestantes : Choisir ce qui est juste



















Roland Kauffmann, Saint-Étienne Réunion

Jean-Sébastien Bach – Messe en si mineur BWV 232

Évènement musical au temple

La Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach est une œuvre impressionnante, aussi bien pour les musiciens et les chanteurs que pour les auditeurs, sans doute l'une des plus fameuses du répertoire. C'est un évènement rare en raison de son ampleur et de son intensité. Elle sera donnée ce samedi 31 mai à 20h au temple Saint-Étienne de Mulhouse par l'Oratorienchor de Freiburg, lequel sera accompagné de l'orchestre baroque «L‘arpa festante» venu de Munich, tous deux sous la direction de Bernhard Gärtner. Les solistes en seront Katrin Müller, soprano, Seda Amir-Karayan, alto, Philipp Nicklaus, ténor, et Armin Kolarczyk, basse.

À l'origine, le compositeur n'a pas créé cette œuvre musicale pour faire une messe complète. En effet, Bach avait déjà composé en 1724 un Sanctus, puis en 1733 un Kyrie et un Gloria (Missa Brevis). À la fin de sa vie, il réunit le tout et créa cette œuvre unique dans l'histoire de la musique. La Messe en si mineur est très complexe. Elle parvient à unir les différentes parties de l'ordinaire de la Messe en utilisant une variété de styles et de genres musicaux.

Bach compose des passages pour chœur et pour solistes qui, sur l'auditeur, font l'effet d'être écrits pour des instruments de musique et il les alterne avec des phrases polyphoniques de style plus ancien. Ainsi, Bach nous offre une synthèse de toutes les possibilités de composition dans le domaine de la musique religieuse écrite jusqu'à son époque.

Dédiée au Prince électeur de Dresde, catholique, la Messe en si est une œuvre œcuménique au sens où elle respecte l'ordre liturgique catholique mais est imprégnée également de la liturgie luthérienne. Le terme même de "messe" étant utilisée à l'époque indifféremment dans le contexte germanique à la différence du protestantisme français.

Katrin Müller, soprano
Seda Amir-Karayan, alto
Philipp Nicklaus, ténor
Armin Kolarczyk, basse
L‘arpa festante Barockorchester München
Freiburger Oratorienchor
Direction: Bernhard Gärtner

Y aller:
Samedi 31 mai, 20h
Temple Saint-Étienne, Place de la Réunion
14€; 10€, gratuit pour les moins de 18 ans
billetterie: librairie Bisey, Musique d'Orelli, Musique Galland et caisse du soir

Prochaine rencontre du groupe Pro-Fil mulhousien

Pro-Fil (protestants filmophiles) est une association nationale dont l'objet est de promouvoir le cinéma comme un témoin de notre époque et d'avoir une réflexion chrétienne sur notre temps à travers ce filtre du cinéma.

Le groupe Pro-Fil de Mulhouse se réunit mensuellement et est composé d'une douzaine de membres passionnés de cinéma et/ou de littérature.

Pour des renseignements plus complets, il suffit de contacter Marc Willig, au 06 15 85 61 95 ou par mel: ass.stetienne.reunion@wanadoo.fr.

Pour en savoir plus sur Pro-Fil: www.pro-fil-online.fr


Prochaine rencontre du groupe: le vendredi 20 mai 2014 à 19h, chez Jacques et Hélène Hering avec présentation de The Homesman de Tommy Lee Jones.

Noé La justice est un choix

Film à grand spectacle et gros budget, Noé de Darren Aronofsky est l'exemple même du faux-débat et un cas typique de l'extrême difficulté d'adapter un thème religieux et a fortiori biblique au cinéma.
En effet, dans les pays de culture chrétienne, tout le monde connaît l'histoire de l'arche mais pas forcément son contexte. Le déluge et son arche font partie de notre imagier enfantin bien au-delà des cercles paroissiaux. Mais combien de nos contemporains seraient capables de dire les enjeux de cette histoire ? Les raisons qui poussent Dieu à décider d'exterminer l'humanité en sauvant un couple de chaque espèce animale et une seule famille humaine, celle de Noé dont la Bible nous dit qu'il était "juste et intègre" à l'inverse de ses contemporains corrompus ?


Et le désastre a lieu, voilà que Mathusalem devient gardien de la dernière graine du paradis, voilà que des "Anges de lumières" sont devenus ceux qui, archaïques Prométhées, ont apporté le feu aux hommes et ce faisant leur donnent les moyens de pourrir la terre au lieu de la nourrir, raison pour laquelle ils sont punis par ce Dieu décidément bien versatile. Dont au final le spectateur est fondé à se demander s'il ne serait pas pervers à force de créer des humanités viciées, condamnées à l'inceste, à l'errance et à la destruction finale. Tout est en place pour que le spectateur, ne connaissant plus les codes du mythe biblique passe complètement à côté de l'intention de l'auteur du film qui, lui, veut bel et bien nous interroger sur le sens que nous donnons au mot "justice".

Aronofsky est le premier responsable des polémiques autour de son film, dans la mesure où il prend le risque de s'approprier dans une vision profondément personnelle, ce qui est d'abord et avant tout un mythe. C'est-à-dire une représentation globale d'une réalité par le biais d'une histoire qui, pour être inventée, n'en est pas moins "vraie" au sens où elle raconte les tréfonds de l'âme humaine. Il n'en faut pas plus pour que ceux qui considèrent la Bible comme étant la chronique des premiers jours se déchaînent et crient à la trahison.
Disons-le donc une fois pour toute, Noé et sa famille n'ont pas existé, pas plus que l'Arche ni qu'Adam et Eve et pourtant Noé est bien notre ancêtre, archétype de l'humanité avec ses contradictions. Et pour la Bible, l'humanité issue d'Adam a disparu hormis la descendance de Noé.

Et pourtant, Aronofsky nous propose une relecture de cette histoire d'une manière très originale et féconde. Voilà donc Noé persuadé d'être dans la volonté de Dieu. Il devient sous nos yeux un dictateur religieux, persuadé de la nécessité d'une obéissance aveugle à un Dieu qu'il pense être forcément Juste. Peu importe qu'il y ait des innocents dans l'humanité, elle est condamnée au profit des seuls vrais innocents de la destruction de la terre, les animaux. Et Noé d'être prêt à franchir un degré supplémentaire dans la déshumanisation en envisageant de tuer les enfants de son fils, des filles en plus, nées sur l'arche et promesse d'un avenir possible pour l'humanité. C'est aussi parce qu'il se sait homme et pas meilleur en réalité que les autres hommes que Noé s'inclut dans la perdition. Il sait qu'il ne vaux pas mieux que les autres. Il n'a pas été choisi parce que "juste et intègre" mais "parce que Dieu savait que je ferai ce qui doit être fait".

Scène sublime où les éléments déchaînés se taisent pour laisser la place au silence de Dieu. La mer et le ciel laissent la place à la supplique d'une mère résignée, figure éternelle de la souffrance de l'humanité devant les idéaux des fous de Dieu.

La tension dramatique est presque digne de Shakespeare (ce dernier n'aurait pas sauvé les fillettes) et Noé, accablé, écrasé par le silence de Dieu qui le laisse choisir, renonce et laisse la vie sauve.

Peu lui importe alors que l'arche accoste et que la vie reprenne ses droits, il sombre dans une culpabilité alcoolisée qui n'a pas de solution dans la Bible mais dans le film. Là où la Bible raconte un épisode qui justifie la malédiction de Chaam, second fils de Noé, le film en fait l'épisode de la rédemption de Noé par la voix d'Ila, sa belle fille lui disant que Dieu ne l'avait choisi ni en raison de sa justice ni de son obéissance mais "parce qu'il savait que tu serais capable de choisir".

Tout l'enjeu est là, alors qu'Adam et Eve ont fait le mauvais choix, Noé devient le "nouvel Adam" précisément parce qu'il a fait le choix de l'humanité, le choix du coeur et de la vie. Un choix approuvé par Dieu qui signe sa nouvelle alliance (l'alliance noachique) par cet arc-en-ciel dont nos contemporains ont sans doute oublié le sens.

Un film bien plus riche et profond que son positionnement comme blockbuster ne le laisse envisager avec une véritable intention d'auteur mais malheureusement terriblement difficile à dégager de la gangue spectaculaire. Et si c'était une nouvelle métaphore ?

Pour le groupe Pro-Fil de Mulhouse, Roland Kauffmann

Heure Musicale : "L'âme russe à travers chants"

Olga Romanko

Samedi 24 mai à 17h
au Temple Saint-Étienne de Mulhouse

"L'âme russe à travers chants"

Irina Loskova
Poursuivant son cycle mensuel des "Musiques du monde", l'Heure Musicale de ce samedi nous emmène en Russie pour une immersion dans l'immense richesse de ses chants, qu'ils soient sacrés, romantiques ou populaires.

Appréciée et élégante interprète de la scène lyrique internationale, la soprano italienne d'origine russe Olga Romanko sera accompagnée par la pianiste strasbourgeoise d'origine russe Irina Loskova. La somptuosité des mélodies de Rachmaninov, Tchaïkowsky, Stravinsky ainsi que des chansons traditionnelles russes sera dévoilée avec complicité et authenticité.

Au cours de sa carrière, Olga Romanko a interprété les plus grands rôles dans les grands théâtre d'Europe et du monde. On peut citer entre autres Desdémone dans Otello à l'arène de Vérone avec Placido Domingo sous la baguette de Daniel Oren, Aïda au Stade de France, au Palais des Sports de Shangaï ou à Monaco, Léonora dans Trovatore à l'Opéra de Vienne et Hambourg, son incomparable Tosca au théâtre Colon de Buenos Aires, à l'opéra de Vichy et l'opéra de Munich.

L'art de la virtuose Irina Loskova est un savant dosage de parfaite maîtrise et d'élégance du toucher, d'émotion à fleur de peau. Formée à la prestigieuse Académie russe de musique Gnessine, elle s'est perfectionnée en Allemagne, à Sarrebruck et Karlsruhe.

entrée libre plateau

Trombonemania à l'Heure Musicale


Samedi 17 mai à 17h
au temple Saint-Étienne


"Trombonemania"

Les élèves des écoles du Haut-Rhin investissent la scène du temple Saint-Étienne pour une Heure Musicale haute en couleurs. Portés par les professeurs Eric Iltis, Christophe Ledru et Dominique Roux, ils interprèteront -dans différentes formations allant du quatuor au grand ensemble- des transcriptions de Maurice Ravel, Ennio Morricone ou Henri Salvador ainsi que des Gospels.
entrée libre plateau

Concert de solidarité pour le peuple haïtien à l'église Sainte-Marie


Nous sommes partenaires du grand concert donné à l'église Sainte-Marie, vendredi 23 mai à 20h, Gran'Partita pour instruments à vent de Mozart, Vents de l'orchestre symphonique de Strasbourg. Concert au profit de Haïti, église Sainte-Marie, entrée libre, plateau, partenariat avec les Amis de l'hebdomadaire "La Vie".

 

Les dons recueillis lors de cette soirée contribueront à financer un projet humanitaire en préparation depuis plus d'un an, qui comporte un double objectif :

- effectuer, avec les treize musiciens de l'association Les Vents de l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg, une tournée de concerts gracieux à Haïti en été 2014 : concerts prévus à Port au Prince, Jacmel et Cap Haïtien,

- consacrer une partie du séjour dans ce pays à enseigner dans les écoles de musique locales qui connaissent une forte affluence, y compris d'enfants issus des milieux les plus défavorisés.

Concert de la Fête des Mères : avec le Collegium Musicum


Dimanche 25 mai à 17h

au temple Saint-Étienne place de la Réunion à Mulhouse


La programmation musicale de ce traditionnel concert de la Fête des Mères organisé par l'association Saint-Étienne-Réunion donnera l'occasion d'entendre l'orchestre du Collegium Musicum de Mulhouse dirigé par Jan Sosinski dans des œuvres symphoniques associant notamment la flûte et la harpe en solo dans des œuvres concertantes variées et originales.

En introduction Caroline Grandhomme - harpe et Vukan Radovic - flûte - interprèteront l’incontournable et magnifique concerto que Mozart plein d'entrain, a écrit à la demande d'un père flûtiste (le duc de Guisnes) voulant jouer avec sa fille harpiste.

Les jeunes talents ne sont pas oubliés : Céleste Klingelschmitt, âgée de 11 ans, interprètera la pièce virtuose Fantaisie Ballet de Charles de Bériot, grand violoniste belge.

La deuxième partie sera consacrée à la musique française avec des œuvres de Gabriel Fauré et Claude Debussy : La Fantaisie pour flûte et orchestre de Fauré pleine de charme et de virtuosité enjouée, les Danses sacrée et profane pour harpe et cordes de Debussy, pièce nimbée d'une ambiance sensuelle et raffinée au charme pénétrant qui explique son succès durable, et le célèbre Prélude à l'Après-midi d'un Faune, une des œuvres les plus connues de Debussy dont le succès fut immédiat – la plus jouée de son vivant, qui constitue le plus bel exemple de la musique impressionniste.

Entrée libre - plateau

ParoleS protestantes 11A : Justice et miséricorde


















Philippe Aubert, Mulhouse Saint-Paul

Heure musicale : "Couleur Gospel"


Samedi 10 mai à 17h
Temple Saint-Étienne

"Couleur gospel"








Suite à des événements imprévus, l'ensemble de cuivres prévu initialement ne pourra se produire à l'Heure Musicale de ce samedi 10 mai.

Le groupe NGV-gospel a bien voulu les remplacer au pied levé.

Créé en 2004 par Céline Flota, NGV-gospel est une formation de trois choristes et un pianiste, originaires de Martinique, d'Afrique et d'Alsace. Leur répertoire, composé de reprises et de compositions personnelles, s'étend du gospel traditionnel et contemporain, au negro spiritual en faisant quelques détours par des sonorités r'n'b, soul, reggae et même créoles.

NGV-gospel sera au temple Saint-Étienne pour l’Heure Musicale du 10 mai à 17h dans le cadre du Festival Les Mains Nues pour donner une touche supplémentaire au festival, marquée par les chants des esclaves afro-américains et par la foi chrétienne.

 entrée libre plateau